Echos du Grand Conseil

Une législature exceptionnelle
Diego Esteban - Député au Grand Conseil

Diego Esteban – Député au Grand Conseil

En 2018, les Genevoises et les Genevois ont élu un Grand Conseil et un Conseil d’Etat plus à gauche, avec une droite qui restait majoritaire. À cette époque, l’attention du monde politique était centrée sur la réforme de l’imposition des entreprises, dont le premier volet avait échoué face au peuple dans les urnes (RIE III). Nous nous inquiétions – essentiellement – des déficits que cette réforme nous ferait subir. C’était sans compter sur le marathon d’actualités qui allait par la suite animer le fonctionnement politique de notre canton.

Tout commence avec l’affaire Pierre Maudet, qui éclate au grand jour dès le lendemain des élections : le Conseiller d’Etat précité sera ensuite prévenu d’infraction au Code Pénal, le Grand Conseil prononcera la levée de son l’immunité (une première pour notre canton), et le Conseil d’Etat lui retirera tant sa Présidence que ses attributions. Le gouvernement cantonal sera régulièrement paralysé par les soubresauts successifs de cette affaire, qui – espérons-le – prendra fin au printemps 2021, tant devant les tribunaux que devant le peuple.

Le Grand Conseil traverse durant cette législature plusieurs dossiers majeurs : il adopte la réforme (cantonale) de l’imposition des entreprises (RFFA) – un projet que l’Assemblée Générale du PS Genevois soutient initialement, avant de changer d’avis au moment de la votation populaire. Ce projet est lié à une augmentation du subside d’assurance-maladie, une victoire majeure pour notre parti, et le fruit d’un long travail en lien avec notre initiative populaire pour que les primes ne coûtent pas plus que 10% des revenus du ménage.

La réforme du financement de la caisse de pension de l’Etat de Genève (CPEG) est un autre dossier majeur de la législature. Grâce au travail investi par le PS et les autres forces de gauche, le projet préconisé par l’Alternative et les syndicats est finalement adopté en votation populaire au début de l’été 2019. Cette période sera également marquée par deux des plus grandes manifestations connues par notre canton, la grève féministe et la marche des fiertés. Fin 2019, nous devons ensuite faire nos adieux à Christian Dandrès, élu au Conseil National, et Marion Sobanek, démissionnaire ; les membres de la section actuellement membres du Grand Conseil sont donc Amanda Gavilanes, Romain de Sainte Marie et moi-même.

Le vendredi 13 mars aura fait du Grand Conseil une nouvelle victime de la crise sanitaire qui vient à ce moment d’arriver chez nous. Pendant deux mois, l’activité parlementaire est mise entre parenthèses, les rues se vident, des votations sont annulées. Cette situation exceptionnelle amène à des réflexions exceptionnelles sur le maintien de la démocratie malgré le virus : la visioconférence, le désinfectant et le masque deviennent monnaie courante, afin que nous puissions faire notre travail. Le groupe socialiste ne chôme pas et propose des solutions, notamment le soutien aux commerces, la lutte contre le sans-abrisme et l’indemnisation des travailleuses et travailleurs précaires. Sur ce dernier point, le peuple tranchera le 7 mars prochain. Ce vote sera fondamental pour que la gestion de la crise tienne compte des conséquences sociales. Enfin, il y a deux semaines, le Grand Conseil a voté un des budgets les plus déficitaires de notre Histoire.

Il est difficile de raconter cette succession d’événements et de croire qu’ils ont tous eu lieu dans une période de deux ans et demi seulement. Et malgré la gravité de la crise que nous traversons, cette période est idéale pour l’apprentissage des élu·es. Elle nous questionne sur l’ampleur du rôle que joue ou doit jouer l’Etat, l’importance de la démocratie et la vulnérabilité de la population face aux conséquences de nos décisions. Elle force l’humilité en nous faisant comprendre la portée de nos pouvoirs.

Nous sommes à présent à la mi-temps de cette législature exceptionnelle. Les socialistes du Grand Conseil seront à l’œuvre pour que la sortie de crise arrive au plus vite, et que « l’après-Covid » soit plus solidaire et durable.

Diego Alan Esteban
1er Vice-Président du Grand Conseil
Secrétaire du PS Trois-Chêne / Arve et lac

Echos du Conseil national

Quelques réflexions politiques un an après les élections fédérales d’octobre 2019
Christian Dandrès - Conseiller national

Christian Dandrès – Conseiller national

Les Chambres fédérales ont achevé vendredi leur session extraordinaire de deux jours et, avec elle, la première année de la législature. Je saisis cette occasion pour revenir sur quelques aspects de bilan et de perspective.

L’adoption des lois sur le CO2, la rente-pont AVS et le mariage pour toutes et tous montrent que la majorité automatique du PLR et de l’UDC a vécu. La droite reste majoritaire, mais avec le PDC et les Vert’libéraux, il est parfois possible de dégager de courtes majorités sur certains sujets. Il ne faut cependant pas perdre de vue que ces partis ont des positions le plus souvent réactionnaires en matière sociale et économique.

Le COVID-19 a généré une crise qui menace l’existence économique des pans entiers de travailleureuses salarié·es et de petit·es indépendant·es.

Durant la première vague de la pandémie, les forces de droite ont soutenu l’adoption de mesures pour sauver des vies, avec le semi-confinement accompagné de quelques aides sociales. Dans la phase actuelle, qui s’ouvre avec la deuxième vague de COVID-19, sous la pression des milieux économiques, la droite a changé d’optique.

D’une manière générale, la droite veut faire payer la note aux salarié·es, notamment des services publics. A Genève, elle attaque les conditions de travail et les salaires des employé·es du secteur public qui ont permis de maintenir la cohésion sociale et de protéger les intérêts primordiaux de la population (santé, éducation, sécurité, etc.), comme notamment les infirmières.

La droite veut au plus vite rétablir le taux de profit des entreprises. Elle est prête à laisser périr économiquement celles qui ne seraient pas immédiatement et fortement rentables, ainsi qu’à exposer la population au risque de tomber malade et de contaminer leurs proches.

Le discours de la droite peut se résumer ainsi : si on ferme les entreprises, ce sont les jeunes qui paieront. Cette dernière tente de diviser les salarié·es et les petit·es indépendant·es entre jeunes et vieux. Elle tente de faire disparaître du débat les immenses disparités économiques qui existent dans la société. La crise ne frappe pas toute la population de la même manière. Les propriétaires d’immeubles locatifs et commerciaux ont très peu perdu, contrairement à leurs locataires.

Tandis que la droite soutient des dépenses somptuaires dans le domaine militaire, avec l’achat de mortiers qui prennent l’eau et d’autres plaisanteries du même type, elle s’apprête à approfondir ses attaques contre le droit du bail, la politique du logement et les assurances sociales.

Les Chambres fédérales débattent en ce moment des propositions de Feller et Nantermod qui visent à démanteler la protection contre les loyers abusifs. Une motion de commission demande également de revoir l’ensemble du système de protection pour le rendre « plus équilibré ». Il faut entendre par là affaiblir la capacité pour le locataire de contester son loyer initial et les hausses de loyers.

La droite veut également péjorer les retraites des femmes et des jeunes salarié·es. Avec AVS 21, elle souhaite imposer à toutes les femmes de travailler une année de plus et aux salarié·es à faibles revenus de travailler jusqu’à 70 ans, alors même que leur espérance de vie est plus courte.

La gauche doit agir pour sauver l’existence économique des salarié·es et des petit·es indépendant·es, dans l’immédiat avec des mesures concrètes et en proposant de renforcer et d’élargir le service public et les assurances sociales.

L’ASLOCA Genève a montré l’exemple en avril, en réagissant immédiatement pour venir en aide aux locataires. Si elle a trouvé porte close auprès du Conseil d’Etat pour les locataires d’habitation, elle est parvenue à conclure un accord avec les milieux immobiliers en faveur des locataires commerciaux. Ceci a permis de sauver plusieurs milliers de petits commerçant·es. Cet accord est plus favorable aux locataires que tout ce qui s’est fait ailleurs en Suisse. Il a en effet bénéficié à tous les locataires commerciaux dont les loyers étaient inférieurs à CHF 3’500.-, et non pas aux seules entreprises contraintes de fermer par décision du Conseil fédéral. Il a permis à la majorité des locataires qui en ont profité d’être totalement exonéré·es de leur loyer.

Cet accord a été critiqué par un député de SolidaritéS, au motif qu’il prévoyait une participation de l’Etat au paiement du loyer, partant aurait indirectement bénéficié aux bailleurs. Il n’est pas possible de répondre à un problème concret – ne pas pouvoir payer son loyer et être menacé de résiliation de bail – par un principe : les bailleurs doivent payer. Une fois la crise passée et les locataires hors de danger, il sera temps de tirer des bilans sur la spéculation et l’attitude des bailleurs, dont se souviendront celles et ceux qui auront bénéficié de cette aide.

Ce printemps, le Conseil fédéral a mis sur pieds des embryons de nouvelles assurances sociales, notamment en étendant les APG à certain·es indépendant·es. L’objectif pour la gauche doit être de maintenir, de renforcer et d’étendre le système d’assurances sociales, qui connaît des trous béants. Les petit·es indépendant·es et les travailleureuses précaires doivent pouvoir bénéficier du chômage et d’allocations pour pertes de gains.

Pour financer ces mesures de soutien, il faut renforcer la solidarité, par un impôt de crise sur l’économie immobilière notamment.

Les salarié·es doivent s’unir pour défendre ces revendications et soutenir les petit·es indépendant·es et commerçant·es.

Précis de campagne (PLR)

Dans une commune dominée par l’Entente en général et le PLR en particulier, mener une campagne politique selon les règles établies peut paraître compliqué. C’est néanmoins ce que s’attache à faire la plupart des partis en présence.

Pour sa part le PLR ne l’entend visiblement pas de cette oreille…

Tous les coups semblent permis.  Prenons quelques exemples :

En période électorale la population peut voir fleurir sur ses pelouses de mignons petits écriteaux sur lesquels sont placardées les affiches présentant les candidats aux Conseils municipal et administratif de la commune. Un règlement communal, établi sous la houlette de nos magistrats de l’Entente, vient définir les lieux autorisés pour ces singulières plantations. Notre police municipale, dont M. Kilcher est le magistrat en charge, s’attache tant bien que mal à faire respecter ce règlement. Mais cela est sans compter sur les pratiques de leur propre magistrat et de son parti, le PLR.  Nous pouvons en effet constater que ces derniers n’ont cure des règlements qu’ils établissent eux-mêmes. L’exemple de la déchetterie du chemin des Mésanges est parlant. Il ne se passe en effet pas un jour sans que refleurisse à cet endroit les affiches du PLR pourtant interdites à cet emplacement. Mais que fait la police me direz-vous ? Eh bien elle fait ce qu’elle peut avec le magistrat qu’elle a. Se targuant de faire respecter les règles et d’être des modèles de vertus, le PLR s’attache à définir des règlements qu’il est incapable de respecter lui-même ou dont il se fiche éperdument. Devrions-nous donc comprendre que les règles en vigueur sont destinées aux autres partis en présence et ne s’appliquent pas au PLR ?

plr

S’il a visiblement du mal à respecter les règles par lui-même définies, le magistrat Marc Kilcher a semble-t-il également du mal à respecter la vérité. Puisque nous étions là sur une déchetterie, lieu de recyclage communal, abordons ici justement la question du recyclage à Thônex. Nous voyons depuis plusieurs semaines, si ce n’est des mois, le conseiller administratif Marc Kilcher parader dans ses communications et sur certains plateaux télé quant aux progrès accomplis par Thônex sous sa magistrature en matière de recyclage. Si l’on en croit M. Kilcher (ainsi qu’un article du GHI) Thônex serait championne du recyclage avec un taux de plus de 48%. Si nous le suivions dans ses propos, il nous suffirait de consulter la page de l’état de Genève consacrée à ce sujet :  https://www.ge.ch/document/dechets-statistiques-dechets-urbains-industriels-chantier/telecharger

Toutefois si nous le faisions et l’étudiions, nous nous rendrions vite compte que Thônex n’arrive qu’à la 32ème place en termes de taux de recyclage ou à la 27ème en termes de production de déchets urbains communaux incinérés en kg par habitant. Sachant que nous comptons 45 communes dans le canton de Genève, Thônex se trouve être bien loin du peloton de tête et encore plus loin d’être championne du recyclage. Mais que voulez-vous, le PLR étant en campagne et ses préoccupations écologiques lui faisant par ailleurs cruellement défaut, il faut bien trouver un moyen de verdir son image, et qu’importe la vérité. A ce titre nous préférerons toujours l’original à la copie.

L’écologie justement doit être un sujet majeur de notre époque. Ces derniers temps tous les partis politiques s’en sont emparés, tentant de faire oublier que les Verts, le PS et les partis de gauche en général avaient cette préoccupation à leur agenda depuis bien longtemps. Mais qu’importe. Si le réveil, notamment du PLR, sur cette question a été long et difficile, nous ne pouvons qu’espérer que cela ne soit pas que des effets d’annonce à but électoral mais qu’ils sortent réellement de leur léthargie.  L’arrivée de nouveaux candidats dans leurs rangs, nous l’espérons, permettra peut-être d’avancer dans le bon sens.

A propos d’électoralisme vert, avez-vous aussi reçu la charmante lettre signée de M. Pascal Uehlinger  à deux semaines des élections ? Ce courrier émanant de la mairie de Thônex et signé de M. Uehlinger, candidat PLR à sa réélection, nous apprend la création d’une forêt participative en bordure des communaux d’Ambilly, rebaptisés Belle-Terre. Si nous n’avons évidemment rien contre cette démarche, nous pouvons néanmoins être surpris de sa communication. Penser que M. Uehlinger utiliserait les deniers publics pour promouvoir sa campagne électorale serait bien entendu  déplacé… Quelle mauvaise langue pourrait prétendre pareil comportement ? Nous pouvons par contre remarquer que cette annonce tombe peu avant des élections et que jusqu’à présent bien peu de démarche de ce type avaient été initiées et ce malgré un exécutif PLR aux manettes depuis des décennies. Il nous faut en effet développer l’arborisation et la végétalisation de notre commune, mais de TOUTE notre commune. Nous savons que certains quartiers ont un besoin urgent de végétalisation afin de faire baisser les températures. La zone villa ne peut être la seule à en bénéficier. Des lieux comme la rue de Genève ou la Place Graveson par exemple sont, en période de canicule, largement impactés par les fortes chaleurs et la pénurie d’arbre dans ces secteurs n’arrange pas les choses. C’est à se demander ce qu’a fait le PLR, majoritaire, jusqu’à présent.

Le PLR nous promet sur ses affiches de maîtriser l’avenir de Thônex. Il semble toutefois qu’il ait été incapable d’en maîtriser le passé, aux vues du développement et du bétonnage de notre commune, qu’il n’en maîtrise pas non plus le présent, alors l’avenir… Au même titre que leur conversion tardive à l’écologie, leur incapacité à appliquer les règlements communaux établis sous leur autorité ou leurs déclarations sur les réussites des magistrats PLR, il nous faudrait les croire sur parole. Croire c’est bien, mais s’informer c’est mieux.

 

Signé : Le corbeau de la Place Graveson

Lancement de la pétition pour une Voie Verte plus sûre

Qui a déjà utilisé la Voie Verte depuis son ouverture aura relevé son caractère unique pour Genève. Nous ne pouvons que nous réjouir de l’existence de cette allée sans voitures, entourée de végétation, loin du bruit et de l’odeur des grands axes routiers.

L’expérience de la Voie Verte comporte cependant son lot d’imperfections. Elle a été conçue en sous-estimant le succès qu’elle rencontrerait, de même que l’utilisation croissante et plus diversifiée du vélo (vélos électriques rapides, vélos-cargos, vélos à remorques…).

À l’heure où un projet de Voie Verte reliant Bernex à Carouge, en passant par les Evaux et Saint-Georges, est en train de gentiment voir le jour, il est opportun d’interpeller les autorités sur les corrections à apporter au tracé actuel. C’est pourquoi le Parti Socialiste et les Verts ont lancé une pétition portant sur les points suivants :

  • La voie cyclable comporte un certain nombre de dangers. Elle connaît des “heures de pointe”, auxquelles l’on peut constater des files de vélos qui se suivent. Cependant, ils ne circulent pas tous à la même vitesse, la fluidité du trafic cycliste sur la Voie Verte impliquant par conséquent le besoin d’avoir de la place pour les dépassements. Cela n’est pas le cas aujourd’hui, le manque de place présentant également un problème en cas de croisement de vélos à remorque (marchandises ou sièges pour enfants). C’est pourquoi la voie cyclable doit, dans la mesure du possible, être élargie.
  • La séparation entre la voie cyclable et la partie piétonne est constituée d’une tranchée remplie de gros cailloux et bordée de lattes en métal coupant. Il est indéniable que cet aménagement aggrave tout accident ou chute qui aurait lieu à cet endroit, ce qui n’est pas souhaitable. D’autres séparations seraient envisageables sans présenter de tels dangers (haie, barrière en bois, etc).
  • La partie piétonne est aujourd’hui en moyenne plus large que la partie cycliste. C’est en théorie la partie dans laquelle les enfants peuvent jouer, et où les autres moyens de transport (rollers, trottinettes…) ainsi que les poussettes peuvent circuler. Mais cette partie est en terre, ce qui se prête difficilement à la circulation de poussettes et de trottinettes, et ce qui a pour effet qu’en cas de pluie, les gens préfèrent marcher sur le bitume de la partie cycliste. Cela n’est pas idéal, une portion de la partie piétonne devrait être convertie en revêtement dur.

Enfin, les aménagements aux croisements avec les routes carrossables, qui ont beaucoup fait parler d’eux, ont été notablement corrigés durant l’été. Ils permettront de mieux assurer la sécurité de toutes et tous, et de réduire le risque d’accidents engendrés notamment par les fous.folles du volant et du guidon.

Nous vous invitons par conséquent à signer et à faire signer la pétition, afin de demander aux autorités de se pencher sur un réaménagement de la Voie Verte qui permette une coexistence plus adéquate entre les différent.e.s usager.ère.s.

Vous pouvez télécharger la pétition en cliquant ici.

Diego Esteban
PS Trois-Chêne / Arve et lac
Président ad interim

Thônex : une majorité pour rien

Mardi soir, la majorité du Conseil municipal de Thônex a – comme à son habitude – refusé l’ensemble des propositions de la gauche : mesures pour renforcer l’égalité entre femmes et hommes, appel à réaliser une piste cyclable pour sécuriser l’avenue de Thônex, demande de préserver les prestations communales des déficits induits par la RFFA…

Lors d’une précédente séance, une autre proposition de gauche (supprimer les trajets en avion pour les voyages du Conseil municipal) avait été rejetée par la majorité de droite. Ces voyages sont majoritairement payés avec les finances communales. Considérant la charge importante que ce voyage fait peser sur le budget communal et l’environnement, le groupe Gauche sociale a par conséquent refusé d’y participer.

Nous apprenions toutefois, mardi soir, suite à une question écrite que nous avions déposée, que le voyage du Conseil municipal prévu cet automne coûtera 111’000 francs aux Thônésien.ne.s. D’un côté, la droite se veut la gardienne de finances saines,  refuse de s’engager à maintenir les prestations dues à la population, et de l’autre, elle lui demande de payer des vacances à ses élu.e.s! À préciser que sont également invité.e.s à ce voyage d’ancien.ne.s élu.e.s, ainsi que leurs conjoint.e.s. Il faut en effet relever qu’un voyage en fin de législature ne sert en aucun cas à instaurer un climat de travail constructif entre les conseillères et conseillers municipaux, afin qu’ils servent au mieux notre commune. Non. Si c’était le cas il aurait lieu en début de législature. Il s’agit ici simplement de se remercier pour le travail accompli en se payant des vacances au frais du contribuable.

À l’image de l’ensemble de cette législature, ces éléments illustrent en tous points pourquoi la majorité de droite au Conseil municipal de Thônex ne sert à rien. Alors que la gauche travaille sur des propositions destinées à améliorer le fonctionnement de la commune et la rendre plus vivante et agréable, la droite se contente de refuser les textes qui lui sont proposés sans même essayer de les amender, ou si peu, et de faire de ce Conseil municipal une chambre d’enregistrement des instructions du Conseil administratif.

Les électeurs.trices ne nous ont pas fait confiance pour roupiller! Nous continuerons à défendre les intérêts de la population par une action politique proactive, malgré une majorité de droite plus encline à se faire offrir des voyages qu’à travailler.

Bastien Leutenegger
Conseiller municipal
Membre du comité du PS Trois-Chêne / Arve et lac

Suppression de l’arrêt « Chêne-Bougeries » : le canton doit prendre en compte les besoins des usagers-ères!

Le groupe “Alternatives pour chêne-Bougeries” est déçu de constater que pour la Direction générale des Transports, la vitesse commerciale des véhicules passe systématiquement avant les besoins et le confort des usagers. Le réaménagement du goulet de Chêne-Bougeries n’étant pas prévu avant l’été 2019 (comme mentionné dans le rapport du Conseil d’Etat), nous ne comprenons pas l’urgence qu’il y avait à supprimer cet arrêt dès le 11 décembre 2016, donc plus de deux ans et demi avant le futur déplacement de l’arrêt “Grange-Falquet” devant la mairie.

Ces deux ans et demi sans aucune compensation sont difficiles à vivre pour les usagers des TPG de ce secteur. Cet arrêt soi-disant le moins utilisé de la ligne était important notamment pour les visiteurs de l’EMS des Marronniers, les visiteurs et usagers du foyer pour aveugles du Vallon et ceux de l’église protestante. Il assurait d’autre part une liaison avec le bus 34, liaison aujourd’hui coupée.

Le gain de temps que permet de réaliser la suppression de cet arrêt, s’il est irréfutable, se fait néanmoins au détriment du confort des usagers qui sont obligés d’effectuer des déplacements pus longs jusqu’à un arrêt proche de leur domicile. Pour ces personnes, le gain de temps obtenu par la suppression de l’arrêt est largement perdu par le trajet plus long qu’elles sont obligées de parcourir à pied. Cela est d’autant plus regrettable que la population continue de vieillir, ce qui veut dire que le nombre de personnes qui subissent le désagrément des trajets à faire à pied ne cessera d’augmenter.

Nous regrettons donc cette décision motivée uniquement par des considérations techniques, qui ne parle que de gain de temps et de vitesse commerciale sans tenir compte du bien-être des usagers des transports en commun. Un gouvernement a aussi pour tâche primordiale d’œuvrer pour la santé et le bien-vivre et de la population.

Notre groupe est toutefois satisfait de la décision du déplacement de l’arrêt “Grange-Falquet” devant la mairie. Nous avions en effet déposé une motion lors du Conseil municipal du 15 septembre 2016 intitulée « Pour une plus grande sécurité aux arrêts de bus fréquentés par des élèves », demandant notamment un aménagement plus sûr à cet arrêt estimé dangereux. Cette motion avait été acceptée à l’unanimité.

Catherine Armand, Conseillère municipale à Chêne-Bougeries (079 203 23 75)
Marion Sobanek, Députée au Grand Conseil (079 436 84 33)
Bastien Leutenegger, Président du PS Trois-Chêne / Arve et lac (079 836 94 95)

Les candidats du PS Trois-Chêne / Arve et lac aux élections fédérales

Christian Dandrès Thomas Bruchez

 

 

 

 

 

 

 

Hier soir, l’Assemblée générale du PS Trois-Chêne / Arve et lac a apporté son soutien aux candidatures de Christian Dandrès (Député au Grand Conseil) et Thomas Bruchez (membre du Comité de la section), en vue de la désignation par le PS Genevois de ses candidat-e-s au Conseil national.

Christian est reconnu pour son travail important en faveur des locataires, des fonctionnaires et des personnes en situation de précarité. Thomas incarne le renouveau de la Jeunesse Socialiste: déterminé à reconquérir l’électorat traditionnel du PS par l’activisme et des valeurs solidement ancrées à gauche.

À vos agendas! Le PS Genevois désignera les candidat-e-s socialistes aux élections fédérales lors de son Assemblée générale le 21 novembreprochain. Le Comité de la section vous appelle à soutenir nos deux candidats de qualité.

Bastien Leutenegger, Président

Non à la fermeture de la poste de Chêne-Bougeries!

Le groupe Alternatives du Conseil municipal de Chêne-Bougeries, auquel participe le Parti Socialiste, lance cette semaine une pétition pour s’opposer à la fermeture du bureau de poste de Chêne-Bougeries, fermeture annoncée par La Poste.

Vous trouverez ci-dessous le texte de la pétition ainsi que le communiqué de presse du groupe Alternatives. Nous vous invitons ce samedi 2 décembre à l’occasion de la manifestation contre la fermeture, devant la poste de Chêne-Bougeries (147 route de Chêne), de 9h à 11h.

unnamed

La pétition:
Pétition poste Chêne-Bougeries

Le communiqué de presse:
CP pétition poste Chêne-Bougeries

Bradage de la sécurité à Thônex

Depuis sa rénovation, la place Graveson a repris son rôle de “centre du village” à Thônex, pour le meilleur et pour le pire. Et face aux nombreuses doléances émises par le voisinage, le Conseil administratif a décidé de prendre des mesures.

Voté par la majorité de droite du Conseil municipal mardi soir, le projet de l’exécutif proposait de financer l’éclairage de la place (mesure incontestée), ainsi que le renforcement du dispositif de vidéosurveillance sur les lieux (ce qui a valu l’abstention des élu-e-s de gauche).

Les caméras de vidéosurveillance sont trop souvent vues comme un but en soi, en particulier par la droite. Car une caméra ne s’interposera jamais entre vous et votre agresseur. La fonction des caméras est essentiellement dissuasive, et parfois sert à retrouver l’auteur d’un crime ou délit.

Oui, “parfois”. Car dans plusieurs situations, notamment à Thônex, les caméras ne filment pas, n’enregistrent pas. L’idée pour les autorités est de pouvoir dire qu’elles agissent pour la sécurité, à moindre coût, sans réel effort à long terme d’améliorer la sécurité.

De plus, les caméras ne font que déplacer le problème. Des caméras sur la place Graveson? Les délinquants n’auront qu’à se déplacer quelques mètres plus loin. Et lorsque tous les espaces publics seront dotés de caméras, les déprédations se dirigeront vers les espaces privés (= chez vous).

La droite adopte de vaines mesurettes cosmétiques, sans s’engager réellement pour la sécurité de la population, mais pour maintenir son image. Plutôt que de mettre l’accent sur une sécurité publique à visage humain, elle veut des caméras, des agents de sécurité privée et une réduction dans les effectifs des correspondant-e-s de nuit.

Nous critiquons ce manque de vision, et c’est pour cette raison qu’il était de notre devoir de ne pas participer à cette farce. Nous poursuivrons notre engagement en faveur d’une sécurité publique de proximité à visage humain, basée sur l’action de la police municipale et des correspondant-e-s de nuit.

Du goulet au village

Presque dix millions. C’est la somme votée par le Conseil municipal de Chêne-Bougeries le 15 juin 2017 pour la première étape de la rénovation de son « village », estimée en tout à environ 34 millions. Il faut dire que du fameux goulet à un vrai centre villageois, il y a du boulot.

Ce vote historique a été espéré, voulu, attendu par plusieurs générations de conseillers administratifs et conseillers municipaux de la commune, sans succès jusqu’alors. C’est dire à quel point je mesure la chance que j’ai, en tant que nouvelle élue, d’avoir pu lever la main en leur nom à toutes et tous!

Capture d’écran 2017-05-25 à 10.09.16.png

Concrètement, ce premier crédit d’investissement de CHF 9’835’000.- TTC concerne les travaux de rénovation, transformation et reconstruction des bâtiments situés à hauteur des nos 21-23-25 et 27 de la rue de Chêne-Bougeries, dont le fameux café de la Fontaine, muré depuis le décès de sa gérante en 2016. En parallèle, une première tranche des travaux de rafraîchissement a été votée par le Conseil concernant l’ancienne maison de paroisse située au N° 2 du chemin De-La-Montagne, sans toucher à l’ancien théâtre pour l’instant.

Le dilemme de ce noeud stratégique situé sur l’axe entre Annemasse et le centre de Genève a toujours été de décider s’il fallait privilégier l’élargissement de la route et démolir ou préserver le patrimoine bâti bordant la rue, en renonçant à obtenir une largeur suffisante pour créer un site propre pour le tram.

Alors, démolir ou rénover? Pendant longtemps, les autorités communales ont été partisanes d’une démolition et d’une reconstruction totale (ce fut le choix de Chêne-Bourg avec son propre goulet, avec un succès mitigé pour ne pas dire catastrophique). De nombreux projets d’architectes, dont certains assez farfelus, sont passés sous les yeux des élus: Arcades à la bernoise, tour de 20 étages, densification extrême, bâtiments ultra-modernes, grande place vide… Une grande majorité en tout cas prônaient une démolition de l’ancien village. Au final, aucun n’a convaincu le conseil municipal et la commission des monuments et sites au point de trouver un consensus qui aurait permis d’aller de l’avant.

Aujourd’hui, la donne a changé. Avec l’arrivée du Léman Express et la volonté de l’État de favoriser trois autres axes traversant la commune (Florissant, Malagnou et Jean-Jacques Rigaud), il n’est plus apparu ineluctable pour Chêne-Bougeries de sacrifier son centre historique sur l’autel de la fluidité du trafic. Le processus de revalorisation a enfin pu être relancé pour que la ville retrouve un semblant de coeur et de lieu de rencontre pour les habitants.

Une fondation communale ad hoc a petit à petit (sur plusieurs décennies) racheté la plupart des bâtiments, afin de pouvoir être maître du destin de son village; tous les voyants sont donc au vert. Au coeur du nouveau projet officiellement lancé ce 15 juin se trouvent le maintien total des bâtiments existants, la création de logements pour étudiants et d’appartements, la réouverture d’une auberge communale et de commerces, la construction d’une immeuble de la CODHA sur l’arrière au chemin du Pont-de-Ville, et la création d’espaces publics arborés au centre.

Ainsi, le « goulet » ne sautera pas, mais redeviendra bien notre village.

Catherine Armand
Conseillère municipale à Chêne-Bougeries